Au mi-temps du cycle, la Pleine Lune du 30 novembre se formera dans l’axe Sagittaire-Gémeaux et sera une éclipse, un portail énergétique entre le passé et le futur, qui nous préparera aux nouveaux cycles planétaires de 2021, fort différents de ceux de 2020.
Accueillir de nouvelles énergies
Cette Nouvelle en Scorpion revêt par conséquent une importance particulière cette année, car elle contient le germe d’une transition importante. Nous sommes à la croisée des chemins, et ce d’autant plus que la symbolique du Scorpion est liée aux forces mystérieuses de mort et de renaissance. Son signe opposé et complémentaire, le Taureau, célèbre les forces de vie et leur donne une forme concrète qu’il aspire à pérenniser. Mais le Scorpion vient nous rappeler que la transformation est la seule énergie permanente, la loi intrinsèque de l’incarnation terrestre. Le Taureau est le visible, le Scorpion, l’invisible.
Le phénix renaît de ses cendres
« Nul ne peut atteindre l’aube sans passer par le chemin de la nuit » – Khalil Gibran.
Cet oiseau mythique nous vient d’Egypte, où il symbolisait la transmutation de l’âme du mort. Sa légende a traversé les siècles. Nous le retrouvons dans l’Antiquité grecque, dans la tradition chrétienne du Moyen-Âge (en tant que symbole de la résurrection du Christ), et jusqu’en Chine. Les alchimistes ont vu dans « le héron pourpre de l’Egypte » le « symbole de l’œuvre au rouge qui caractérise la régénération du monde« , de même que les taoïstes chinois qui appelaient le phénix « oiseau de cinabre », terme littéraire du « sulfure rouge de mercure » *.
C’est dire si cet extraordinaire phénix a des affinités avec le huitième signe du zodiaque. Le Scorpion plonge dans ses ténèbres, au cœur de sa nuit intérieure, afin de brûler ses passions obscures et ainsi se métamorphoser en Aigle.
La symbolique de l’aigle, le « roi des oiseaux », est incroyablement riche. Il est le seul qui « ose fixer le soleil sans se brûler les yeux ». La dualité aigle-serpent (autre forme du Scorpion) est notamment exprimée dans les Vedas par Garuda, l’oiseau mythique, solaire, « brillant comme le feu », « ennemi et destructeur des serpents » **.
La fécondité mythologique du phénix et de son corollaire l’aigle nous éclaire sur l’aspect lumineux du Scorpion, qui nous invite à « dépouiller le vieil homme en nous », c’est-à-dire à « arracher notre ancienne peau », condition sine qua non pour opérer notre (trans)mutation intérieure.
Or, le thème astral de cette Nouvelle Lune nous offre l’opportunité de réaliser cette transformation et d’accueillir le changement, car le troisième décan du Scorpion est en harmonie avec le troisième décan du Capricorne, siège de la conjonction Jupiter-Saturne-Pluton de cette année 2020. Libre à chacun d’entre nous de descendre dans les profondeurs de son être pour « atteindre l’aube », comme le disait Khalil Gibran, ce merveilleux poète libanais qui était né un 6 janvier, sous le signe du Capricorne !
La lunaison est en outre en aspect bénéfique à Neptune en Poissons, de quoi accroître notre intuition, dont nous avons bien besoin ces temps-ci.
Traverser le feu
Par ailleurs, après deux mois de rétrogradation dans son signe le Bélier (du 10 septembre au 14 novembre), Mars a repris sa marche en avant. Il va de nouveau croiser la route de Pluton (23 décembre) puis de Saturne (13 janvier) et de Jupiter (23 janvier). Je vous renvoie à mes articles sur le sujet : https://natacha-s.com/mars-retrograde-en-belier/ et https://natacha-s.com/mars-en-belier-et-vous-quel-defi-allez-vous-relever/ (où vous pouvez lire un horoscope pour chaque signe avec les dates concernant chaque décan).
En bref, Mars symbolise l’action, la combativité, la volonté, le désir (versant lumineux), l’agressivité et le conflit (versant obscur). Même s’il est de nouveau direct, libérant l’esprit d’entreprise (positivons), la patience est encore de mise. Cela tombe bien, le Scorpion et le Capricorne savent s’armer de patience !
Autre point fort de la lunaison : la troisième et dernière conjonction entre Jupiter et Pluton a eu lieu le 12 novembre. La première, c’était le 5 avril, la deuxième (phase rétrograde), le 30 juin. L’influence de cette conjonction était déjà dans l’air depuis février, et commencera à s’atténuer en fin d’année. J’en avais longuement parlé dans ma newsletter sur la lunaison du 24 mars au 23 avril.
Voici un extrait :
« Si l’on peut espérer un apaisement progressif en mai, voire en fin avril, les astres ne vont pas nous laisser tranquilles pour autant, car la conjonction Jupiter-Pluton va déployer son influence puissante d’avril à novembre, sachant qu’elle était déjà dans son orbe d’action depuis la Nouvelle Lune du 23 février. Cependant, les symboles ont plusieurs facettes et il est important de rappeler que chacun est impacté différemment selon son thème de naissance« .